Blog de voyage

Ce blog est destiné à nos proches, à nos amis et à tous les passionnés de navigation et de voyage. N'hésitez pas à nous laisser un message. Pour les vidéos et les documents techniques ou de navigation, se reporter à la rubrique "Croisière océanique".


Marie-Galante

Île située à égale distance de la Guadeloupe et de la Dominique (13/14 MN), Marie-Galante est une haute falaise de 200 m vallonnée de 15 km de diamètre, qu’on nomme aussi « la grande Galette », car elle est à peu près ronde. Elle fut baptisée par Christophe Colomb en 1493, lors de sa deuxième expédition, d’après son bateau amiral « Santa-Maria-de-Galanda ».

Première traversée en février (16 MN au 171 de Sainte-Anne à Saint-Louis) sous génois seul en un peu moins de 3 heures par un alizé d’est de 25 nds généré par un anticyclone gonflé à bloc et une grosse houle impressionnante par le travers. Conditions hivernales assez fréquentes.

Seconde traversée (18 MN au 145 du Gosier à St Louis) trois semaines plus tard sous grand-voile 2 ris et moteur par un alizé d’ESE de 20 nds et une houle de 2 m 50.

À Saint-Louis, il y avait les deux fois pas mal de bateaux au mouillage ; mais, par fort vent orienté au nord, la pointe du Cimetière offre une protection aléatoire et la rade est traversée par des rafales croisées et des courants assez brutaux qui tirent les bateaux à hue et à dia et font couiner les aussières sur les taquets. Le mouillage a été beaucoup plus agréable la seconde fois sur ancre, lorsque le vent tournait vers le SE ; dans ce cas, la rade est parfaitement bien abritée.

En fait, on a le choix entre nav’ vent dans le nez pour aller et mouillage confortable ou (petit) largue et mouillage agité.

Contrairement aux Saintes, les bouées sont gratuites ; mais, comme aux Saintes, on y sacrifie ses amarres par forte houle et beaucoup y ont renoncé.

Grand-Bourg, c’est la grande ville de l’île (5 000 hbts) située au SW et protégée de la houle par ses digues, car la barrière de corail laisse passer les vagues. Impossible de se loger dans le fond du port. Trop en avant, on risque de toucher son voisin ; trop en arrière, on gêne le ferry. Alors, nous sommes retournés à Saint-Louis et, lors de notre second passage à Marie-Galante, nous avons pris un taxico de Saint-Louis à Grand-Bourg (2 € le trajet).

Très tôt, les sucreries et les distilleries ont constitué l’essentiel de l’économie de l’île (d’où son autre nom : « L’île aux cent moulins »). En 1790, sur 11 500 Galantais, 9 400 étaient des esclaves l’un des ratios les plus élevés des Caraïbes. La lente agonie de l’économie de la canne à sucre a divisé le nombre d’habitants par 3 entre la 2nde guerre mondiale et aujourd’hui (11 000 hbts).

Point d’orgue de notre premier séjour : bœuf musical organisé par Delphine et Yves chez Judith à Saint-Louis pour fêter leur retour en la France. Chacun y est allé de sa chansonnette. Sympathique soirée.

Judith a 3 métiers : elle tient un bar, elle élève des animaux et elle participe à la moisson de la canne à sucre. Sans ces trois activités, elle ne pourrait vivre décemment, nous dit-elle. Ici comme partout, il y a ceux qui se donnent de la peine et ceux à qui le soleil et le le RSA suffisent…

1 commentaire

Un petit mot de votre part ?

*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Loading
Aller à la barre d’outils