Blog de voyage

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Suriname : Domburg et Paramaribo

Le fleuve Suriname a donné son nom à l’ancienne Guyane hollandaise devenue indépendante en 1975. Même mélange d’ethnies et de populations qu’en Guyane française, avec une majorité d’Hindoustanis, qu’on a fait venir après l’abolition de l’esclavage. Les Hollandais sont encore bien présents ; ils possèdent les belles villas donnant sur le fleuve.

À côté de la langue écrite (le néerlandais), on parle hindi, sranantongo (créole à base d’anglais), chinois…, mais l’anglais est compris. Les temples luthériens côtoient les mosquées, les églises, les temples hindis ; la coexistence religieuse semble aller de soi.

Une fois achetées les cartes touristiques en Guyane (32 € par entrant), il ne reste plus qu’à se rendre à Paramaribo, à la MAS (la marine) et à la MP (la police militaire) pour les formalités. Il y a une liasse imposante de paperasses à renseigner (comme pour un cargo !), mais on remplit ce qu’on peut et, sur place, tout se passe au mieux.

Huib (Hubert), un hollandais qui a beaucoup voyagé, s’est établi à Domburg où il a monté son « resort » (espace vacances) : marina sur bouées, petit restaurant, piscine, douches, WC, machine à laver, couverture wifi, bientôt des appartements… Le gouvernement a décidé la réfection de la rive gauche du fleuve pour valoriser Domburg ; le chantier, longtemps arrêté faute d’argent, vient juste de reprendre (faut dire que le Président est de Domburg).

Domburg est à 20 km de Paramaribo, la capitale située en aval du fleuve, et, pour 10/12 € (contre 56 € à St Laurent), on loue une voiture (conduite à gauche, les Anglais sont passés par là) ou, pour moins de 20 €, on affrète un taxi. Les bus ne sont pas très nombreux à venir jusqu’ici, mais le ticket coûte 1,65 SRD (dollar surinamien) pour un trajet, soit environ 20 centimes d’€ par personne.

Le Suriname, frappé par la récession en 2015, est sous la férule du FMI, sa monnaie a été considérablement dévaluée et, malgré ses forêts, son agriculture fruitière, ses mines d’or et de bauxite, l’économie stagne. Pas de réelle sécurité sociale ou de caisse de retraite. Le travail se paie 1 € de l’heure quand il est payé 10 € en Guyane française. Énorme différence pour les entrepreneurs étrangers… Les enseignants, qui gagnaient 550 € par mois il y a un an, ont vu leur salaire s’effondrer à 300 €, soit 10 à 12 fois moins que leurs voisins guyanais expatriés.

Pourtant, dans ces circonstances difficiles, le pays présente un visage souriant et, malgré quelques manifestations de rue et une sourde colère contre la corruption qui gangrène le pays, les Surinamiens semblent prendre leur situation avec philosophie… pour le moment.

Bizarrement, on ne rencontre pratiquement aucun Français ni aucun Anglais ou Allemand au Suriname. La hâte d’arriver au plus tôt aux Caraïbes passe avant toute chose. Dommage pour eux…

À présent, cap sur Waterland, une marina située dans la forêt amazonienne à 7 MN en amont de Domburg.

Michèle

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1 commentaire

  •    Répondre

    Chers Michele et Patrice,

    À nouveau des découvertes et des informations très intéressantes et une grande diversité architecturale et culturelle : merci beaucoup.
    Il est bien agréable de pouvoir voyager avec vous !
    Bon séjour dans la nouvelle marina ; je vous embrasse bien affectueusement,

    Martine9

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