Blog de voyage

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Maio, une île qui n’a l’air de rien

Les îles sous le vent (ilhas de sotavento) sont au nombre de quatre et elles sont situées au sud de l’archipel : il s’agit de Maio, Santiago, Fogo et Brava. Nous laisserons de côté Fogo et Brava, afin d’éviter d’avoir à accomplir un parcours au près en revenant sur Mindelo, notre point de départ pour le Brésil, et irons ensuite vers Praia, la capitale du Cap Vert, puis vers Tarrafal de Santiago.

La première île que nous abordons est Maio, après une traversée de 66 MN (environ 11 heures) depuis Sal Rei. Nous jetons l’ancre devant Porto do Maio, derrière la digue sur pilotis, à côté d’un ketch suisse jaune qui appartient au propriétaire d’une des paillotes restaurants posées sur la plage. Avec le vent du nord, la protection n’est pas parfaite, le bateau danse un peu, mais la houle n’est pas trop dérangeante… du moins, au début.

Maio est une île de plages à l’écart des sentiers battus, pauvre, occupée en majorité par les descendants des victimes de l’esclavage (en 1856, plus de 40 ans après le Congès de Vienne, y vivaient encore plus de 400 esclaves), une petite île où il n’y a que 6000 hbts et très peu de touristes. Elle souffre de sa proximité avec la grande île de Santiago, plus peuplée, plus massive, plus verte, au relief plus varié.

Vila do Maio (ou Porto Inglés), « la grande ville », se mérite. Nous y accédons avec notre petite annexe, en calculant la vague qui nous jettera sur la plage, sans que nous soyons copieusement douchés. En repartant, si on se laisse surprendre par une déferlante, on remplit l’annexe et on se retrouve les quatre fers en l’air. Tout un art…

En fin de séjour, vu la puissance des vagues qui s’écrasaient sur la plage, il n’était plus possible d’accoster en annexe. Pedro venait nous chercher et, via un ponton flottant, nous arrivions sur le petit môle.

Vila do Maio est une petite bourgade soignée. Le front de mer est en travaux, les habitants y travaillent avec des seaux, des pelles et des pioches, et la nouvelle promenade de bord de mer est très réussie. Rien ne traîne par terre, comme souvent ailleurs. Il y a juste un lotissement balnéaire, en attente de fin de construction, qui gâche un peu le paysage ; mais on veut être confiant dans l’avenir.

Pour le calme et la tranquillité, difficile de trouver mieux. Une atmosphère familiale règne dans les rues pavées ; une poule, entourée de ses poussins, gratte le sol à la recherche de quelques grains ; les chiens dorment paisiblement à l’ombre : les gens sont affables et souriants, leur sourire empreint de charme et de gentillesse ; les enfants nous font un petit signe de la main ou viennent nous dire bonjour, sans demander quoi que ce soit.

Ici, nous avons eu le plaisir de faire la connaissance de Martin le Suisse et de Caroline la néo-zélandaise, des navigateurs qui ont posé leur sac à Maio et gèrent une paillote et une ferme ; d’Alex, l’architecte italien sculpteur à ses heures, dont la maison est une tour à large socle érigée autour d’un arbre ; de Daniel, l’écrivain français ancien prof’, qui se fait construire une superbe villa sur le front de mer ; de Hans Peter, le bavarois loueur de gîtes qu’il a bâtis de ses mains ; de Matthias, son ami dentiste à Bamberg, que nous avons ramené à Praia ; de Sarkti, l’informaticien italien membre d’une communauté religieuse ; de Pedro, un capverdien qui sait manier sa barque dans les vagues…

Pour nous, Maio, comme Santo Antão, mérite 3 étoiles, pour des raisons évidemment très différentes.

Michèle

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1 commentaire

  •    Répondre

    Chers Michele et Patrice,

    C’est avec grand plaisir que j’ai lu cette présentation de Maio et me suis dépaysée et régalée en regardant les photos. C’est vraiment très beau, coloré : même sans grands moyens, les habitants savent mettre en valeur leur environnement ! Et ils ont effectivement de bonnes têtes !

    Quel sport nautique pour atteindre Vila do Maio ! La pêche doit être également assez sportive et certainement parfois risquée à bord de ces barques sans aucune protection !

    Bon séjour à Vila do Maio ; bisous,

    Martine

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