Blog de voyage

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Madère

Quand on évoque Madère, on pense aux paysages époustouflants et à l’île verdoyante, celle qui culmine à 1861 m, plus haut que les Vosges et le Jura. Mais, outre Porto Santo (cf. dernier article), il y a aussi les îles Desertas toutes proches dans le sud-est et les îles Salvagem à 160 MN, à proximité des Canaries, les deux chapelets d’îles étant habitées par des colonies d’oiseaux et visitables avec une autorisation préalable.

Madère est une montagne volcanique sortie du fond de l’océan aux flancs abrupts, où l’homme a eu du mal à s’accrocher et où les communications entre les failles voisines ont été, jusqu’à une période récente, compliquées. Quand on prend le bus qui dessert chaque village côtier, on s’aperçoit des pentes invraisemblables qu’il lui faut gravir pour atteindre chaque petit col. En voiture, depuis la création d’un réseau routier moderne largement financé par l’Union européenne, des routes à 2 ou 4 voies enserrent la totalité des massifs. Pour rendre ces routes praticables, il a fallu percer des centaines de tunnels, dont certains mesurent 3 ou 4 km de longueur.

Évidemment, tout cela ne s’est pas fait sans une gabegie financière invraisemblable pilotée par l’ex-président de la région autonome de Madère, Alberto Jardim (de 1978 à 2015). Nos îles françaises des Caraïbes au Pacifique ont connu le même type de management erratique, qui se préoccupe peu des conséquences financières des décisions prises ; mais il est probable que, sans cette fuite en avant, les territoires ultramarins obtiendraient beaucoup moins de la mère-patrie.

La marina Quinta do Lorde, où j’étais déjà passé en 2013, a été créée par un fils de bonne famille disposant de fonds importants, qui en a profité pour construire ex nihilo, sur la ferme du lord anglais dont le nom est resté, des centaines de maisons et appartements de vacances de pierre et de marbre autour d’un hôtel 5*. L’époque était mal choisie, le resort n’a pas fait recette, la mise en faillite a été décidée en 2015 (date du retrait de Jardim !) et un fonds d’investissement a repris l’ensemble pour une somme dérisoire. Pour le moment, on ne voit pas trop ce que tout cela va devenir, d’autant qu’à l’intérieur tout est à terminer.

La marina offre une réduction intéressante aux membres de Sail the world et de Trans-Ocean ; malgré cela, elle reste relativement chère (37,20 €/jour pour un voilier de 42 pds) et à moitié vide. Il faut ajouter la location d’une voiture, car le bus met 1 h 30 pour atteindre la capitale située à 35 km, Funchal. Joana, Carlos et Orlando sont toujours là pour vous recevoir aimablement. L’environnement de cette côte déchiquetée est magnifique et ce resort construit avec de gros moyens ne serait pas vilain s’il n’était pas inhabité.

Nous avons fait la connaissance d’un breton armoricain venu se mettre au chaud, Olivier Perroz, qui a fondé sur la marina une boutique d’accastillage franchisée AD et, en temps qu’ancien préparateur de voiliers de course, dispose de bonnes compétences comme gréeur et pour accomplir d’autres travaux nécessaires sur un voilier. Nous en avons largement profité.

Tel. : +351 939 105 167. Email : sailing-madeira.weebly.com.

Autres lieux dignes d’intérêt où nous sommes allés : l’extrémité orientale de l’île (la ponta de São Lourenço), la petite ville de Machico, Funchal, son port et son jardin botanique, Faial et Santana sur la côte nord de l’île.

N.B. Il y a 2 séries de photos, qui ne veulent pas entrer dans le même cadre.

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