Blog de voyage

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St Maarten vs St Martin

Voir aussi le précédent article sur Saint-Martin.

Quand on longe la côte méridionale en venant de St Barth, on tombe sur le
Witte kaap (le cap blanc) et, juste derrière, sur la capitale
néerlandaise Philipsburg ; enfin non : avant d’apercevoir
Philipsburg, on aperçoit la proue d’un énorme paquebot, puis
celle d’un 2ème énorme paquebot, la poupe d’un 3ème, d’un
4ème, d’un 5ème, puis les silhouettes de deux grands voiliers à
passagers, sans compter ceux qui sont à l’ancre. Les docks de la
Groot baai servent de refuge à ces grands esquifs qui sillonnent les
Caraïbes et emportent des millions de passagers chaque année ;
comme l’aéroport international de l’île « Princess
Juliana » se trouve juste à côté, imaginez le volume des
taxes engrangées par Sint Maarten à longueur d’années.

Ajoutez un port de commerce rationnellement organisé sur le flanc du cap,
des marinas et des chantiers qui accueillent les plus grands yachts
et sont vite redevenus opérationnels après le passage d’Irma, et
vous avez un secteur touristique et commercial en pleine expansion,
tandis que, du côté de St Martin, on n’investit pas et on vivote
gentiment (plus faible PIB/hbt des îles d’outre-mer et 10 %
du trafic import-export de toute l’île).

Sint Maarten c’est hollandais : le business à l’état pur.

De méchantes langues disent que Sint Maarten fait venir de la main
d’œuvre immigrée pour ses gros travaux ― main d’œuvre qui
vient par la suite ou mieux qui habite à St Martin afin de
bénéficier de la couverture sociale et sanitaire française ;
ainsi, notre modèle social permet aux businessmen de Sint Maarten de
s’affranchir à bon compte de leurs obligations. En revanche, il
est peu probable que les revenus que la main d’œuvre haïtienne ou
dominicaine permet de générer soient partagés entre les deux
collectivités.

Les multiples maisons et immeubles de style clapier en construction sur
la côte sud de Sint Maarten sont là pour rapporter de l’argent,
non pour embellir le paysage. D’ailleurs, les villas de MM. Trump
et Balkany ont été érigées dans la partie française. À Sint
Maarten, on croise la population des cruising ships en vadrouille,
des cowboys des plaines américaines aux larges chapeaux, aux
chemises bigarrées, habitués à parler haut ; au sortir des
paquebots ou des locations, ils vont se jettent dans les duty free
shops, les fast food restaurants et les casinos. Une autre culture…

Du côté hollandais, les plaisanciers paient à répétition :
pour passer le pont qui mène au lagon, pour accomplir les
formalités, pour mouiller dans le lagon, pour avoir une place dans
une marina…

St Martin a bien instauré une taxe de mouillage devant Marigot,

mais quand on fait la clearance chez
Island water world, le ship de la place, elle n’est pas perçue.
Même chose pour le lagon. Ceci explique pourquoi des centaines de
bateaux mouillent ici des semaines durant, d’autant que les British
virgin islands, à 80 MN à l’ouest, obligent à revenir contre le
vent dominant et que tout y est beaucoup plus cher.

La partie française de l’île est plus agréable, de par ses paysages
plus nature, sa côte sous le vent, et le séjour y est moins
onéreux. Une exception de taille toutefois : la marina de Fort
St Louis, la seule en état de fonctionner actuellement (avec des
réparations toujours en cours, une capitainerie qui n’a pas encore
retrouvé ses murs et un grand voilier encore au fond de l’eau) ;
on y demande 180 € pour 3 jours pour un 13 m (tarif 100 à 200 %
plus élevé que les autres îles françaises, rien que cela !),
et on ne peut pas dire que le personnel d’accueil ait le sourire
facile (les marineros, en revanche, sont sympa et accommodants).

Attention aux réseaux téléphoniques étrangers dans le secteur St Martin/St
Barth ! On capte souvent mieux les réseaux anglais (du côté
d’Anguilla) ou néerlandais (vers St Maarten ou Saba) et on se
retrouve avec des factures salées… 

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