L'Homme de la Mer

Chanson n’ayant pas fait l’objet d’un enregistrement sonore

L’onde amère baigne ta rive
Et inonde tes pensées
Le vent souffle dans tes rêves
Et t’emporte sur ton île
Au fond de tes yeux je vois
Un grand miroir frissonnant
Qui s’étend vers l’horizon
Jusqu’au ponant

Dans la brise le bateau vogue
Loin des clameurs importunes
Porté par de sombres dunes
Qui semblent aller vers la lune
Sous un firmament d’étoiles
Qui scintillent du fond des âges
Sur des abysses qui se voilent
Il fait voyage

Parfois arrive la tempête
Et le gréement pleure de rage
Le vent borde les voiles à rompre
Et fait gémir les cordages
Des vagues monstrueuses déferlent
Qui roulent de crète en abîme
Elles peignent une vaste fresque
De l’aventure

Sur la mer qu’ils voient danser
Ceux qui la connaissent à peine
Tu réécris l’Odyssée
De Métylène à Mycènes
Tu songes à ces cathédrales
Qui un jour ont fait naufrage
Tu songes à toutes ces légendes
Bercées d’images

Je suis bien auprès de toi
Loin des mers et loin des plages
Tu m’entraînes au fond de moi
Dans des eaux mystérieuses
Enivrée comme le poète
Du spectacle de la mer
Et dérivant doucement
Dans l’onde amère