Musique et poésie


Le mariage entre musique et poésie n’est pas un exercice original ; tant de musiciens, tant de chanteurs, parmi les plus grands, y ont employé leur talent.

Au hasard : Berlioz (la Captive de Victor Hugo), Debussy (le Balcon de Baudelaire), Trénet (La Cigale et la Fourmi de La Fontaine), Brassens (Pensées des morts de Lamartine), Gainsbourg (Quand j’aurai du vent dans mon crâne de Boris Vian), Legrand (Coucher avec elle de Desnos), Barbara (le Printemps d’Éluard), Ferrat (Que serais-je sans toi ? d’Aragon), Cosma (Les Feuilles mortes de Prévert), Ferré, qui chantait les poèmes qu’il mettait en musique à longueur de récital, et bien d’autres encore, des beaucoup moins connus, des inconnus même, comme moi.

La compilation de DJRimbaud, qui a rassemblé quantité de poèmes mis en musique mérite d’être consultée ICI .

Cette forme artistique particulière exige un accord parfait — ou du moins une harmonie — entre un texte poétique, menant une existence solitaire depuis longtemps, et une musique, s’invitant là sans la moindre gêne, arrivant comme les cheveux sur la soupe, diront certains.

Baudelaire, le prince des poètes, y occupe un large espace, car j’ai eu l’impression que la chanson ne lui avait pas accordé la place qu’il méritait, sans doute parce que la noirceur de ses sujets, son spleen envahissant et la symbolique du langage pouvaient déconcerter ou s’accordaient mal avec la miniature qu’est la chanson.

Cet habillage musical peut aider les non-initiés à s’ouvrir à la poésie, ma toute petite pierre à la découverte de beaux textes qui sommeillent dans les manuels scolaires, ne sont plus appris, plus récités, s’effacent lentement des mémoires au profit d’une actu ou d’une culture perforantes.

Merci à Orane, ma petite-fille, pour ses très belles vignettes riches en couleurs.

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