Blog de voyage

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Premier regard sur la Dominique

La Dominique (ne pas confondre avec la République dominicaine dans les Grandes antilles) est cette île anglophone coincée entre la Guadeloupe et la Martinique, que les Français ont occupée mais n’ont pu conserver et dont l’issue des innombrables guerres d’occupation franco-anglaises dans les Antilles a scellé le destin. On ne se souciait pas à l’époque de continuité territoriale ; on occupait et on exploitait.

Christophe Colomb a découvert l’île lors de son Second voyage vers le Nouveau monde un dimanche (d’où son nom), juste après la Désirade et Marie-Galante. C’est une île montagneuse où se trouve l’un plus hauts volcans (en sommeil) des Petites antilles. Dans cet environnement, les Indiens caraïbes ont pu résister aux Anglais et aux Français deux siècles durant. Aujourd’hui, leurs descendants occupent 1500 ha sur un territoire peu fertile au nord de l’île, où ils tentent de perpétuer leurs traditions.

L’île est devenue un état indépendant en 1978. Sa capitale Roseau est située au SW de la côte sous le vent.

La Dominique se remettait à peine des ravages de la tempête tropicale Erika en 2015 et, en septembre 2017, elle est touchée de plein fouet par Maria, cyclone de catégorie V, qui provoqueé des dégâts majeurs, notamment à l’intérieur de l’île. De l’aide est venue des îles voisines et de nombreux pays ; mais rien qui s’inscrive dans la durée.

Le vent ne nous a pas vraiment favorisés lors de notre traversée de la Martinique vers la Dominique (environ 25 MN) : il est monté au-delà du NE, ce qui, en plus du courant, nous a obligés à nous écarter de notre route et à passer 5 MN au large de la Soufrière dans le sud de l’île. Sous la côte dominiquaise, derrière les hautes collines, il y a peu de vent, comme souvent, sauf à l’approche du nord de l’île.

Nous n’avons passé à Portsmouth que le temps d’une nuit et avons pu parler un peu avec les boatboys venus nous accueillir et nous proposer leurs services. Ils sont quelque peu désœuvrés, car peu de voiliers fréquentent les eaux dominiquaises, si ce n’est pour échapper à l’octroi de mer des îles françaises (impôt perçu par les D.O.M. sur la valeur du bateau après un séjour de 18 mois). Nous y reviendrons bientôt.

L’île, assez peu peuplée (74 000 hbts), a peu de ressources, vit difficilement de ses bananeraies et du tourisme, n’a pas d’aéroport international et pas structure d’accueil pour les bateaux en transit, elle ne dispose que de deux baies protégées (Roseau et Portsmouth) où les voiliers peuvent jeter l’ancre. On ne peut qu’admirer le courage des Dominiquais et leur volonté de se rétablir et de poursuivre l’effort d’ouverture entrepris depuis quelques années pour singulariser leur île et la rendre attractive. Ils misent sur l’écotourisme, un tourisme écologique moins impactant et davantage tourné vers les richesses de l’intérieur de l’île (sentiers, forêts, hautes collines, cascades, culture indigène…).

Mais il faut à présent déblayer, nettoyer, reconstruire, et laisser la nature accomplir son œuvre.

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