L'Amphitrite

Pour en savoir plus sur l'Amphitrite


Lorsque nous avons vendu Élise en 2002 pour acheter un bateau plus grand, répondant à un programme de navigation plus ambitieux, nous avions déjà choisi l’Amphitrite, voilier très différent du sloop conventionnel à cockpit arrière.

À cette époque, les Amphitrites offerts à la vente étaient rares et ils trouvaient rapidement un nouveau propriétaire. Il fallait se décider vite lorsque l’un d’entre eux apparaissait dans les petites annonces nautiques. Nous en avions manqué un à la Guadeloupe, le propriétaire de celui qui se trouvait à CANNES avait changé d’avis au dernier moment, un autre était dans un très mauvais état.

Le seul qui entrait en ligne de compte était Mindelo. Nous l’avons acheté chez un broker (un professionnel qui vend pour le compte de particuliers) à Port-Camargue le 19 février 2003.

Le temps de régler les détails de la vente, de faire venir un expert, de rechercher une marina, de trouver un créneau pour descendre dans le Midi et convoyer le bateau, et l’affaire fut faite.

Curieusement, c’est à La Grande Motte, à quelques kilomètres de Port-Camargue, que nous avions acheté Élise, notre premier voilier, en 1989.

Tourner le bateau dans un espace réduit fut ma première épreuve.

Je quittais un voilier à barre franche de 9,5 m et de 3,5 tonnes virant sur place pour un bateau haut sur l’eau de plus de 13 m pesant plus de 13 t avec une barre à roue démultipliée, qui répond avec retard aux sollicitations.

Inutile de compter sur l’aide du professionnel, qui avait touché sa commission et considérait l’affaire comme terminée. Quant à l’ancien propriétaire, je l’avais entrevu une demi-heure le jour de la signature et ce qu’il m’avait dit tenait sur un post-it. Je le sais aujourd’hui, c’est la dernière manière de faire lorsqu’on achète un bateau, surtout un voilier de cette taille chargé en équipements ; si un vendeur n’a pas au moins une journée à vous consacrer, n’achetez pas le bateau !

En malmenant l’inverseur, avant arrière, avant arrière, et en enroulant la barre vers bâbord et vers tribord, je réussis à mettre la proue du bateau en direction de la sortie.

Pas fâché de quitter « la plus grande marina d’Europe », un immense parking de quelque 5000 bateaux entassés les uns sur les autres.

Durant le convoyage du bateau à travers le golfe de Lion (environ 68 MN), une houle d’est creuse et tenace et un vent qui allait en se renforçant nous obligèrent à nous arrêter à Port-La-Nouvelle, car l’entrée de Port-Barcarès, sa nouvelle résidence, est dangereuse par vent du large.

Avec l’aide de Sylvain, notre ami capitaine de pilotine et de la vedette de sauvetage, nous pûmes loger provisoirement Mindelo en bout de ponton. C’est à ce moment que je me suis heurté pour la première fois à la force générée par le pas d’hélice : le vent d’autan — ce vent de mer qui crée une grosse houle et amplifie les inondations — nous poussait vers l’étang. Impossible d’accoster sur bâbord vent arrière. Je fis donc demi-tour pour me présenter sur tribord, mais l’ultime coup de marche arrière déporta la poupe vers le centre du canal et il fallut recommencer.

Il me faudra pas mal de temps avant d’apprendre à gérer cet avatar.

Il n’avait pas été possible de loger Mindelo à La Nouvelle — où notre ancien voilier avait hiverné entre 1990 et 2002 et où nous avions possédé une maison durant la même période ―, la halte de plaisance n’ayant pas été conçue pour accueillir que provisoirement un bateau de cette taille.

Depuis 20 ans, on parle de transformer la halte de plaisance en véritable port de plaisance, mais cela entraîne un réaménagement complet du port et les obstacles ont été nombreux. D’après ce que j’ai pu lire sur la toile, l’État, qui ne décidait rien, a perdu la main en 2007, la Région s’est engagée et un projet PLN2015 est aujourd’hui en cours. Wait and see…

Il fallut repartir deux jours après, car notre objectif était Port-Barcarès et nos vacances touchaient à leur fin.

Avec la houle qui créait une barre à l’entrée du grau St Ange, avec l’incurvation de la digue est vers l’intérieur, avec un avant-port où il était facile de s’échouer et ce voilier que je n’avais pas en main, l’exercice menaçait d’être compliqué ; ce qu’il fut. La vague nous propulsa en force vers la digue, la barre répondit tardivement et il fallut un bon coup de moteur pour pousser le bateau à virer sur tribord.

Mindelo passa l’année 2003 dans le bassin sud de la marina de Port-Barcarès , secoué régulièrement par la houle d’est, car la partie méridionale de la marina qui se trouve dans le prolongement de la digue offre une protection très insuffisante.

Fin 2003, la marina de Port-Leucate nous proposa une place mieux abritée et Mindelo y demeura jusqu’au printemps 2005, année où il quitterait le territoire national pour longtemps.

GÉNÉRALITÉS

  • Constructeur : chantiers Wauquiez – 59420 Mouvaux
  • Architecte : Holman & Pye, cabinet anglais
  • Numéro de coque : 98/138
  • Francisé à Marseille le 11/06/1982 sous le n° 17240/412 A
  • Immatriculé à Toulon le 16/06/1982 sous le n° 687/684
  • Armé en 1ère catégorie de navigation
  • Longueur totale : 13,03 m
  • Bau maximal : 4,17 m
  • Tirant d’eau : 1,80 m
  • Poids : 13 tonnes
  • Lest : 4,5 tonnes
  • Jauge brute : 22,83 tonneaux
  • Hauteur sous barrot dans le carré : 1,96 m

MOTEUR

  • Marque : Perkins 4.154 d’origine, changé en 2007 pour un Lombardini
  • Type : 2204 M
  • Puissance : 60 CV
  • Année : 2007
  • Carburant : gazole
  • Horamètre : environ 2000 heures en 2019
  • Fuel : 425 litres
  • Inverseur TMC 260 (2007)
  • Joint homocinétique Sigma Drive
  • Coupe-orin sur arbre
  • Hélice tripale

Accastillage et voilure

  • un grand mât de 15,75 m (remplacé par un mât neuf en 2012) + un mât d’artimon de 9,50 m
  • tous haubans, étais et pataras remplacés en 2010 pour l’artimon et en 2012 pour la GV
  • 2 winchs LEWMAR 48 2 vitesses self tailing pour écoutes de génois
  • 2 winchs LEWMAR 48 3 vitesses (spinnaker et enrouleur de génois)
  • 2 winchs BARTON 2 vitesses self tailing sur grand mât
  • 1 winch LEWMAR pour les bosses de ris
  • 1 winch LEWMAR 8 sur l’artimon
  • 2 winchs LEWMAR 24 et 8 d’écoutes de GV et d’artimon sur le pont
  • un enrouleur de génois FACNOR 200 LX (2010)
  • un tangon
  • un génois sur enrouleur de 59 m2 (installé en 2016)
  • un génois lourd à mousquetons réduit à 30 m2
  • une grand voile full batten de 33.5 m2 à 3 ris sur rail de guindant Facslides avec lazzy bag et lazzy jacks (2010)
  • un halebas rigide SPARCRAFT pour la bôme du grand mât (2010)
  • un frein de bôme Walder (2014)
  • un spinnaker avec chaussette (130 m2)
  • un tourmentin (11,5 m2)
  • une voile d’artimon avec taud de 11 m2 (2011)
  • un étai largable en arrière de l’enrouleur

Amarres et mouillage

  • 6 amarres de différentes longueurs + 2 amortisseurs
  • une ancre sur davier ROCNA 25 kg (2007), regalvanisée en 2016
  • une ancre complémentaire Bügeleisen de 11 kg (2004)
  • une ancre plate de 24 kg
  • une ligne de mouillage de 70 mètres de chaîne de 10 (2015)
  • une ligne de mouillage de 20 m de chaîne de 10 et de 40 m d’un cordeau de 22
  • un guindeau électrique LOFRANS de 1000 watts

Annexe

  • Marque : MERCURY Ultralight 250 (2014)
  • Longueur : 2,50 m
  • Moteur hors-bord à refroidissement par air : HONDA (2013)
  • Puissance : 2,3 CV

Chauffage, climatisation et réfrigération

  • une climatisation réversible chaud/froid LUNAIRE MARINE
  • un chauffe-eau électrique RARITAN fonctionnant sur 220 v et sur moteur
  • un groupe frigidaire ISOTHERM Compact classic 12 volts (2012)
  • un chauffage céramique de 2000 watts (2008)
  • une gazinière DOMETIC Moonlight 2 feux et four (2015)
  • une capote en toile de couleur sable protégeant pratiquement tout le cockpit (2014)
  • 8 manches à air, dont un équipé d’un extracteur électrique

Communication et son

  • un émetteur récepteur BLU FURUNO FS 1550 (réception possible de fax météo)
  • un navtex NAV 4 PLUS avec imprimante intégrée et antenne sur portique
  • une radio VHF NASA SX 35 DSC (2003) avec antenne sur grand mât
  • une radio VHF portable ICOM IC-M71
  • une chaîne musicale RENKFORCE marine avec tuner, chargeur de cédé, lecteur de cartes SD, 2 enceintes intérieures, 2 HP extérieurs
  • 2 talkies walkies

Eau

  • un dessalinisateur MARINCO Aquastar 60+ d’une capacité de 60 litres/heure (1999) ; refait en 2011 par un atelier spécialisé
  • un purificateur AQUAPURE avec robinet sur évier permettant d’obtenir de l’eau potable de haute qualité
  • une pompe de cale
  • une pompe de puisard à turbine WHALE Gulper 220 (2015)
  • un groupe d’eau sous pression JABSCO Triplex (2015)
  • 3 réservoirs d’eau douce séparables en inox de 200 l chacun
  • 2 WC JABSCO (pompes récentes)

Équipements divers

  • un portique de poupe en inox
  • une table de cockpit repliable en acajou (2011)
  • une passerelle de quai en aluminium repliable montée sur rotule de poupe
  • une échelle de proue en inox (2011)
  • une plate-forme de baignade repliable très spacieuse en inox et teck
  • deux échelles de bain en inox et teck amovibles
  • trois bâches en tissu de protection contre la pluie et le soleil
  • beaucoup d’outils manuels et électriques à bord (perceuses, scie sauteuse, disqueuse, etc.)
  • pièces de rechange

Équipements électriques

  • un alternateur de 70 A pour une batterie moteur de (2006)
  • un alternateur de 70 A pour les batteries de service (2007)
  • un répartiteur de charge jumelant les 2 alternateurs (2011)
  • un alternateur d’arbre (2006)
  • un chargeur de quai intelligent VICTRON Centaur 100 A (2014) + répartiteur
  • deux panneaux solaires latéraux inclinables KYOCERA de 130 W x 2 (2009) + 1 panneau solaire KYOCERA sur portique de 135 W (2011)
  • un régulateur de charge séparé MPPT VICTRON Blue Solar 100/50 pour les panneaux (2017) + un régulateur MPPT STECA Solarix 2010 en réserve
  • une éolienne D400 sur portique avec régulateur dédié TRISTAR TS60
  • un convertisseur 12/220 de 4000 w + un convertisseur VICTRON de 750 w en réserve
  • 5 batteries de service AGM de 110 A/h VICTRON (2014)
  • 3 batteries pour moteur, guindeau et propulseur d’étrave OPTIMA de 75 A/h (2014)

Équipements pour la navigation

  • un radar RAYTHEON R 10
  • une centrale de navigation RAYMARINE i70 à 2 écrans et 3 capteurs sur casquette de roof en réseau (2015)
  • un lecteur de cartes GPS RAYMARINE C97 sur réseau Seatalk ng (2015)
  • 4 cartes électroniques Navionics format MSD pour la Méditerranée, l’Atlantique, l’Afrique et l’Amérique du sud et centrale
  • une tablette ACER de 9” permettant la gestion du lecteur par wifi et la reproduction des données dans le cockpit
  • une station météo NASA Marine avec anémomètre dédié et écran (2013)
  • une station météo VION
  • un AIS récepteur et transmetteur avec écran dédié Vespermarine (2011)
  • un pilote SIMRAD AP26 + AC20, équipé du gyrocompas RC36, pilotant un vérin et une pompe Lecomble & Schmitt 50ST20 d’une puissance de 750 kg (2007)

Groupe électrogène

  • Marque : GENERGY
  • Année : 2015
  • Carburant : essence
  • Horamètre : quelques heures
  • Puissance électrique produite : 2 Kw

Sécurité

  • une survie en container SEA SAFE autoredressable d’une capacité de 6 places (achetée en 02/2013) ; révisée en 2016
  • deux lignes de vies (sangles courant sur le pont)
  • un ensemble de signaux de secours
  • 5 gilets autogonflables + et harnais de sécurité.

Prix et contact

Prix demandé : 75 000 €.

Contact : julieneige@free.fr

Tél. : +33 6 84 84 31 40 ou +1 473 533 2544

Mindelo se trouve actuellement aux Caraïbes (Martinique).

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